10 août 2010

La Vigne des Saigneurs…

Il paraîtrait qu'à Romagnat je fasse figure d'opposant …et de se demander où les gens peuvent bien inventer des choses pareilles ?










Quoi qu'il en soit depuis - longtemps désormais… bien sûr ! - que du monde tourne autour de moi alors que je me livre à mon reportage sur Le Chantier du Rond-Point, j'aurais dû avoir le souci de noter les réflèxions que m'ont faites les uns les autres pendant qu'ils étaient en orbite giratoire alors qu' au centre, le projet qui se mettait laborieusement en place sous leurs yeux, n'a jamais pû apparaître comme un astre …la chose eut constitué à terme un extraordinaire florilège . Ne l'ayant pas fait je vous livre la réflèxion qui me fût adressée cette fin d'après-midi alors que je photographiais le tas de terre ci-contre , appelé à devenir une vigne dans cette petite Condamine ( terre du seigneur mise en défens = sur laquelle ne s'exerce pas les droits d'usage )
" Alors elle est belle cette petite chapelle ? hein ! " .
Faut dire que l'édicule qui peine à être terminé, ne représente en rien communément une tonne de vigne *dans l'imaginaire collectif qui se serait plutôt retrouvé - autrement dit se serait davantage senti représenté, puisque dans le fond il s'agit de celà - dans une forme plus repérée, plus ludique, plus représentative et didactique …comme le montre la photo ci-contre prise sur le territoire communal !!!!!
Alors avec sa voûte, fut-elle dérisoire le cabanon renvoit inévitablement à la représentation fréquente d'un petit oratoire , d'une petite chapelle …Notez qu'il y aura toujours moyen pour nos pitres de s'en tirer en évoquant l'existence d'une chapelle aujourd'hui disparu et qui a valu le nom à un quartier proche …et bien sûr pour compléter le tout si le calvaire se trouvait transporter ici nous serions dans une " cohérence " absolue : même pas besoin de planter la vigne !



Pour conclure et réévoquer ce florilége que je n'ai pas eu la sagesse de constituer, je voudrais avoir recours à une citation qui du coup ne peut pas prétendre en faire partie mais est un élément de dialogue de la Comédie " Les vignes du Seigneur " dont j'ai plagié le titre pour chapeauter mon billet :

" Tiens, pour savoir combien on aime un ami, il faut le perdre ou le faire cocu ! " ( Robert de Flers ) .
Je crois que les quelques soutiens amicaux que conservait " notre" équipe municipale avant le triste spectacle qui leur fut offert au cours de la réalisation de ce piètre projet à la triste figure d'un patrimoine chosifié et instrumentalisé; se sentant grugés - dans leurs deniers comme dans leurs idées - devraient réfléchir à cette réplique que l'on pourrait prêter sans problème au cynique François Farret !Doit-on rappeler que l'acteur principal de cette farce - l'autre- était Fernandel grandement mis en valeur par Pierre Dux qui lui donnait la réplique , comme quoi " qui est qui ? " demeure une question à jamais peut-être sans réponse !

En commun , nos deux comédiens ont outre la denture cette maniére des manipulateurs : " rien dans les mains, rien dans les poches… tout dans le bagoût ! "
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* Non pas qu'il n'y en est pas de la sorte, mais c'est tout de même anecdotique, ce qui justifie le projet réellement et sincèrement patrimonial pour le coup de Romagnat-Patrimoine, de sauver in-situ - contexte dans lequel l'intervention devient crédible et légitime - la dernière qui soit encore sauvable à Chazelles . Ce projet indépendant n'est pas sans rapport avec celui totalement délirant de la municipalité…j'en dirai plus dans un prochain billet intitulé : " Une histoire de Faussaires " .