La vieille rit …La vieillerie...le thème était donné……mais quid avant une soirée formidable à L' EPHAD de Romagnat ?
Lionel Alès, complice des Arts du chemin après s’être ouvert à Bernard Quinsat du souhait qui était le sien de donner ce texte à Romagnat, tous deux convinrent qu’il ne pouvait y avoir ici,de lieu plus indiqué que l’EPHAD , aussi la proposition en fut faite à la direction qui accepta , qu'elle en soit ici remerciée .
Ainsi, à 20 h 30, ce mardi de décembre, la salle à manger de l’EHPAD de Romagnat se transforma en salle de spectacle.
Une scène de théâtre, , quelques personnes résidantes, des familles, le personnel soignant et administratif, des animateurs bénévoles de la maison , des élus de communes environnantes constituèrent une assemblée ravie de plus de soixante personnes !
Lionel Alés comédien talentueux, a écrit, mis en scène la fable qu’il va jouer pour eux ce soir, ponctuée à l’accordéon par Mathieu Pignol, musicien- compositeur.
Ce texte lui fût commandé, en 2008 par le Centre Local d'Information et de Coordination gérontologie de la ville d'Issoire ( CLIC ) pour un forum sur la thématique : "Vivre en vieillissant".
C’est une écriture juste, tendre, réaliste et fine, qu’il interprète avec justesse et pudeur… «ça m’a pris ce matin, d’un coup, la vieillerie », «nous les vieux on se sait », « à mon âge, il faut s’entretenir » …
La pièce est douce amère, mais on rit souvent :
Blanche « l’héroïne » pleine de bon sens, de malice, n’a pas la langue dans sa poche !
La ronde des Géraldine, Patricia et autres aides de vie, le rétrécissement de l’espace, de la rue au fauteuil, et puis du lit au lit disait Jacques Brel que reprendra à la fin Mathieu avec son piano à bretelles ……
Les rires fusent contenus, pleins d’émotion…chacun ressent la justesse du propos, la pertinence des mots patiemment collectés.
Toutes et tous sont touchés au vif, bien conscients que l’histoire les concerne ! De loin, où de très près !
Les trois « vieilles dames » de la maison de retraite, au théâtre chez elles, étaient attentives, amusées.
La brutalité finale du panneau « maison à vendre » n’échappa à personne …
De quoi susciter les échanges entre spectateurs à la fin de la représentation et qui sait peut-être inciter ici une réflexion collective et une « pratique « de la parole sur le vieillissement , et les moyens de l’aborder au mieux.