4 février 2008

Les Grandes Familles…





L'image …ce n'est qu'une image pour patienter afin de connaitre les Aventures de Nemo et Bianca…































Et pendant ce temps là…


……et oui pendant ce temps, ou Corinne pérore (comment dit déjà Pierre Perret quand la Corinne pérore ?…), que Serge et toute sa bande persifle, et quand Icimaire…
oui que se passe-t-il donc pendant ce temps, qui leur échappe ?
Minute, minute vous le saurez tout à l'heure, j'écoute les conseils de la coco et pour l'heure je pars faire un tour à pied ! Mais non de non !
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Je suis de retour… Serge qui va jouer au Rugby semble en pleine forme si ce n'étaient ses articulations qui souffrent, rien qu'à la pensée des
"grottes humides", d'ailleurs on les entend -ses articulations- qui grincent quand il pense…
mais passons au vrai sujet de ce billet !

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Pendant ce temps donc : Il semblerait que le bois des Goules - promontoire boisé que l'on distingue très nettement à gauche aux portes de Romagnat en montant à Opme - ancienne propriété de la famille Basse, ait changé de propriétaire… c'est le bois où se "trouve" la fameuse Vierge des Goules qui a succédée à cet endroit à la Vénus célébrée par Taché au XIXe siècle. Bref ce lieu depuis "tout temps" est ouvert à tous et d'ailleurs, le sus-nommé invitait le dimanche tous les romagnatois qui le souhaitaient à boire un verre, c'est peut-être lui qui avait initié cette promenade pratiquée par beaucoup. A proximité se trouve les sables d'étampes dans le ravin des goules qui est aussi un lieu étrange, intéressant, sur l'ancien GR 33.
Il se raconte que le projet du nouvel acquéreur serait de faire ici un circuit d'auto-cross ! Est-ce sérieux ? A voir ? Que l'idée en soit venue n'a rien d'étonnant pour tous ceux qui assistent impuissants au développement du Quad et du 4x4. Mais qu'est-ce qui pourrait l'autoriser tant la chose parait paradoxale ? De faire un espace professionnel ouvert au pratiquants, qui nécessite permis de construire et autorisation d'exploitation bien sûr que non le classement de cette zone le rend impossible !… Mais à titre privé, avec des amis, en espace naturel, sur une propriété privée dont les 15 ou 20 hectares seraient clôturés, s je ne vois pas mais vraiment pas ce qui en l'état actuel de la réglementation pourrait l'entraver !… hormis si au titre des aides à la forêt qui pourrait être demandées, il soit demandé au nouveau propriétaire en contre partie de maintenir son espace forestier ouvert au public pour la promenade… mais la forêt serait-elle son objectif ou le cadre de sa pratique ?
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Photo 1 : La "Vierge" des Goules…
Photo 1 : Côte de Gergovie au-dessus de Romagnat, vue de Chomontel.
Photo 2 : Un second et nouveau "pôle mécanique" bientôt à proximité de "chez nous" ? 15 ou 20 ha clos soustrait à l'usage des personnes ? Vue du circuit existant qui doit beaucoup au soutien de Mairedavant… autant dire pas au mien !… on en reparle à l'occasion : …concentrer encore plus de monde sur un site qui a la capacité et l'attractivité pour le faire "naturellement" et bien sûr sans penser d'abord voirie, élémentaire mon cher : une marque !… Bon dieu mais c'est bien sûr !
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Beaucoup savent que j'ai essayé durant tout le PLU de sensibiliser IciMaire à la question forestière sur la commune de Romagnat et à fortiori dans une problématique périurbaine et de loisirs… Il a certes opiné du chef mais sans suite, comme d'hab. quand la chose ne vient pas de lui ! L'intérêt général est entendu par lui de façon singulière comme l'intérêt du général en chef qui est la manière dont il se comporte, entendons nous je ne fais pas allusion à un intérêt personnel mais à cet intérêt solitaire, qui prétexte le groupe, dont il faudra bien un jour inventer un appareil de mesure : l'intérêt du pouvoir !
Une occasion récente s'est pourtant présentée pour qualifier ces espaces forestiers de manière moins vague et surtout abusive que cette qualification de nature. La forêt est un milieu de production, géré comme l'agriculture avec des besoins propres et non pas un espace naturel vague, livré à lui même depuis que le "créateur" !……
En effet pour caresser les agriculteurs dans le sens du poil, IciMaire avait confié à La SAFER une étude sur le foncier agricole en vue d'envisager d'éventuelles compensations et aménagements. Or contrairement à la chambre d'agriculture qui avait suivi cet aspect pendant le PLU, la SAFER a la double compétence agricole et forestière et ça n'eut rien coûté à IciMaire (ni politiquement ni financiérement, et quand bien même !) d'étendre leur mission à la forêt. Mais non !… satisfaire un souhait réitéré (ce qu'on appelle véritablement l'écoute, avec son retour) venant de quelqu'un d'autre ce serait, faire preuve de faiblesse doit-il penser, en tout cas est vécu comme une atteinte à la souveraineté du chef. Quant à ne jamais donner de vraies réponses à des questions posées c'est une attitude de petit tyran !

Bref, d'autant plus qu'il était évident à la lecture de ma proposition : la marche des arbres (voir mon billet intitulé de la même manière ) que le bois des goules serait une pièce essentielle d'un aménagement raisonné ouvert au public de l'ensemble de la côte de Gergovie, je ne pensais pas qu'un problème à caractère forestier risquerait de se poser aussi rapidement. Si c'est le cas, nous ne nous serons pas donné les moyens d'y répondre !
C'est ainsi que le potentat installe l'incurie, mairedavant y avait pris largement sa part… et que je crois nous sommes nombreux à en avoir marre, car l'incurie est une offense faite à chacun dans le sens où on prend sa citoyenneté en otage et qu'on veut sous couvert de démocratie en faire le complice de la carence publique .
A l'occasion des prochaines élections municipales, très nombreux seront donc ceux qui diront non à l'incurie, non au chef et à sa curie !

Bourse à l'incurie :
N'hésitez pas à mettre ici en commentaire tout ce qui de votre point de vue relève de la négligence, de l'incompétence… de la faute professionnelle… aaaaaah! merde j'allais oublier que faire de la politique est un sacerdoce pas une profession! Autant pour moi, chef !…m'ferez huit jour ! oui chef, bien chef !




3 février 2008

Le ratage inaugural d'un "Bâtisseur"…

Notre partenaire Panini le spécialiste des images qui se mangent entre deux tranches de pain de mie, a souhaité que je propose aux visiteurs de ce blog "Parole-libre" de jouer avec lui. Bataille et Fontaine les "Maitres des Jeux" sorte de Djedi's, arbitres des élégances et des bonnes maniéres… dans la bonne humeur s'entends, ont donnés leur autorisation, alors voilà :
il s'agit de retrouver la place des vignettes ci-jointes dans mon billet :"Entrée Sud: niveau zéro de l'urbanisme", vignettes qui illustrent l'aprés de la catastrophe
à ceux qui auront donnés la bonne réponse** sera proposé une série de vignettes illustrant l'avant de ce qui aurait pu être un véritable acte d'urbanisme c'est à dire améliorant une situation antérieure en terme de fluidité, de sécurité de desserte, de qualité et de cadre de vie… de régularité aussi !
A noter qu' avait été commise dans les années 60, une plus grosse boulette encore : la bonne solution avait été programmée puis comme oubliée allez savoir pourquoi ? …mais on reste dans la même veine !
Une dernière solution pour sauver le peu qui peut-être sauvé et qui désenclaverait en le contournant le centre Social existe, elle est nécessaire, possible (il s'agit de créer 50 m de voirie) et urgente car la construction tout a fait justifiée de logements à proximité pourrait tout faire avorter une fois de plus si leur implantation précise ne tient pas compte de cette exigence qui faciliterait "drôlement" l'existence des usagers du centre social et des riverains ! et … Sinon Romagnat continuerait à accentuer son caractére d'Archipel !… un p'tit îlôt par-ci, un p'tit ilôt par là !

** au mot près, confiez à ce blog en commentaire l'emplacement des vignettes… et n'hésitez pas à aller voir sur place !Besoin d'un guide ?






2 février 2008

Bon dimanche pour une image et trois mots de rien…

J'aimais bien aussi "sous l'épave l'imagimère", ça plaisait sans doute pas à Véro Béné ma "Soeur de la Côte" graphiste… elle l'a jamais rédigé comme ça, dommage !… Serions-nous pas de la même mère ?

D'abord :"l'œil sur tout…". Cette image elle a duré quelques heures seulement alors qu'ils déblayaient (ils disent nettoyer…) une des dernières friches aujourd'hui construite sur "les palles" : l'épave est sortie d'un taillis buissonneux où elle y était tapie depuis trente ans peut-être et dans l'instant où je l'ai vu elle est revenue dans ma mémoire… l'art est tout dans le regard, des fois il n'est même que là.
Dans ce vieux fourgon Peugeot, mon oncle Eugène, "maître chasseur" y avait fait un chenil, une resserre à outil et un clapier à lapin… Il travaillait autour le jardin, et devait recevoir la visite de Simon et de Sic… fallait bien un petit coin aussi pour une table de rien et trois verres à cul, non ?…
Proust, s'il te restait quelques madeleines, j'en tremperais bien une ou deux dans mon gamay… s'il te plaît Marcel… Le temps qu'y rasent le Peugeot… Marcel soit pas vache !
J'ai gardé l'image Dieu merci et je pense à Norge ce beau-grand poète Belge et à mon pote Michel qui aime ce poème :
"Parmi toutes les feuilles tombées de novembre, il y en a une qui a quelque chose à te dire. Tu la mets dans ta poche, tu es pressé, tu l'écouteras tout à l'heure !
Quand tout à l'heure est arrivé, la feuille est morte, elle a tout dit dans ta poche…"

C'est bien beau de voir vite, mais écouter… Ah! oui, écouter …

Des Fours à Chaux à Romagnat .

Ce billet est encore à "travailler" (iconographie ), je le mets malgré tout en ligne… il y a matière à occuper un dimanche… en attendant : mille excuses !
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Texte rédigé par Bernard Quinsat à l'occasion de la remise de la médaille du travail
à Monsieur GAZOLA Antoine, le 28 septembre 2002 et repris dans l'ouvrage "Romagnat Hier, aujourd'hui, demain."


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Je serais en mesure d'apporter quelques modifications et rajouts… plus tard !
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Si l'Auvergne résista vivement à la conquête romaine, les Arvernes par la suite contribuèrent largement et durablement aux développements de la civilisation gallo-romaine ce qui fit écrire à Georges Duby que "L'auvergne demeura longtemps en France un îlot de romanité".
Tout prête donc à croire que ce sont les Romains qui introduisirent ici la fabrication et l'usage de la chaux d'autant plus que cette Basse-Auvergne avec ses buttes et ses plateaux calcaires était propice à l'activité chaufournière comme l'on dit de ce qui a trait aux fours à chaux. Les chaufourniers (dits aussi chauniers ici) étaient ces techniciens qui pratiquaient "l'art de cuire" la pierre à chaux, construire les fours et les rhabiller dans le cadre de contrats de travail ou de fermage passés avec des bailleurs propriétaires des lieux qui s'engageaient quant à eux à fournir "la pierre" extraite le plus souvent ici de galeries dites aussi "carrière à ciel fermé" et être ainsi au "cœur du sujet"pour éviter de brasser trop de terre et avoir à gérer trop de remblais. Ainsi jusqu'au milieu du XXe siècle et malgré les fluctuations économiques ce fut partout où c'était possible une activité essentielle pour accompagner le développement tant les besoins pour la construction ne cessèrent de croître mais aussi pour ceux de l' (chaulage, désinfection ...) et sans doute aussi pour certaines activités agricoles à applications industrielles (tanneries, sucreries ...).
On peut donc penser que dans cette région furent représentés les différents modes d'exploitation, les types d'implantation et de faire valoir, ainsi que les évolutions techniques propres à la production de la chaux.
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Photo 2 : Villa Champ- Madame à Beaumont prés de Botanic . Doc : Drac et ville de Beaumont.
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Autour du seul plateau de Gergovie ce ne sont pas moins de 4 communes qui furent concernées par la production de chaux : Aubière à Malmouche3, La Roche Blanche à Gergovie, Chanonat à Jussat et Romagnat.
Comme c'était fréquemment le cas, y eut-il, pour les besoins de sa construction, importantes un four à proximité des villas gallo-romaine comme celle de Maréchal ? Y eut-il ailleurs épars et temporaires des sites de production domestiques aujourd'hui totalement disparus ? Ce n'est pas impossible mais ce qui est bien connu c'est qu'à Romagnat cette activité à battu son plein en deux lieux-dits du "terradou", en continuité - deux lieux en l'occurrence bien nommés - Puy Blanc et son avancée de"la petite garde" et Champ Blanquet et sa bordure de Champ Chabroux au bout de la rue des Fours à Chaux. En ces deux lieux c'est un ensemble de pas moins d'une quinzaine de fours que l'on peut dénombrer témoignant d'une période allant du XVIIe au XXe siècle.



C'est dans "le gruyère" de l'ensemble du Puy Blanc que sont les galeries les plus anciennes dans lesquelles compte tenu de leur exiguïté, sans animaux, les hommes travaillaient au pic, au panier et à la brouette à l'extraction de "la pierre". A cette époque, l'activité chaufournière pouvait être saisonnière dans des fours ne dépassant pas 2 mètres de haut et ou jadis la cuisson se faisait au bois. A la sortie des fours "la chaux vive" (chaux pure débarrassé par la calcination de son gaz carbonique) à peine aspergée était transportée vers les chantiers où dans l'eau se fabriquait réellement la chaux de construction, la chaux grasse .
On le devine ces transports n'étaient pas sans risque car certains noyaux de pierre dure pouvaient être encore incandescents aussi rapporte-t-on que plusieurs chartiers (comme on écrivit jusqu'à la moitié du XIXe siècle) virent leurs charrois s'enflammer avant même de sortir de Romagnat. Certains de ces fours à chaux (on dit aussi chaufour, mais à Romagnat le terme est équivoque) et galeries dites du "Château de Bezance" ont pu se trouver le long du chemin de Puy Blanc, mais, dans ce secteur, au moins 5 ou 6 étaient alignés le long de la rue des caves, de ceux de "la vigne des chiens" (ayant appartenu aux familles Brun Monique et Cournol, un Thevenon ayant un temps été leur chaufournier) à ceux de "Petarat" (sobriquet d'une famille Cohendy) à Fontarioux qui furent vraisemblablement les derniers de cet endroit à fermer vers 1870 ou plutôt à être transférés par Rouchon vers ceux de Champ Blanquet où il construira pour "tenir la concurrence" un moulin à bluter la chaux, détruit dans les années 70 (on en conserve une photo) pour permettre la construction du centre social. C'est qu'à Champ Blanquet aussi ils étaient plusieurs et depuis longtemps à "vivre de la chaux" et d'autant plus qu'ici la ressource était plus abondante et peut-être de meilleure qualité.

En ce dernier tiers du XIXe siècle, la demande n'a sans doute jamais été aussi forte et les progrès techniques considérables, aussi faut-il se mettre en ordre de bataille : on se concentre ! Les Ravel vendent leurs fours aux Cournol, la concurrence est rude, sur la route on va à la rencontre de la clientèle pour proposer le meilleur prix et on va même désormais jusqu'à assurer la livraison de la marchandise chez les clients. Jusqu'en 1927 à l'arrivée du premier camion Saurer, le père Balet employé de Cournol et Lebre assurera cette tâche avec un cheval (le noir dit "le mouton"ou le rouge "le gamin"), un mulet et leurs attelages, 25 sacs pour le cheval, 15 sacs pour le mulet mais au cours des livraisons à Clermont dans la "côte des bohémiens" de Beaumont on devra dételer le mulet pour aider le cheval à monter ! A leur retour cheval et mulet seront chargés de charbon et le père Balet comme à son habitude semblera s'ingénier à ce que son charroi occupe toute la chaussée. Il leur aura fallu une demi-journée pour l'aller et retour ! Comme on le voit la révolution industrielle grâce au chemin de fer avait rapproché "le charbon de terre" de Clermont et Romagnat, mais plus tard c'est de la gare de Royat que les camions des Chirent de Boisséjour achemineront aux fours le charbon de Messeix. Les dernières extractions des mines du Puy-Saint-Gulmier à prix cassés viendront finir en cendre mélangés au calcaire de Champ Blanquet.
Il fut aussi question plus haut de sacs et de livraison en sacs. Ceci fut rendu possible après 1850 et l'invention d'une première technique d'extinction de la chaux vive par l'ingénieur Villeneuve chez Lafarge là-bas loin en Ardèche. Mais la propagation des techniques va vite à
cette époque et peu d'année après grâce à ce processus, la chaux vive de Champ Blanquet
alimente deux moulins à chaux, celui de Cournol sur le site lui-même et un peu plus bas celui de Rouchon à l'Auche là où se tient aujourd'hui le centre social. Sortant des fours, aspergée d'eau, la chaux vive était stockée dans des fosses d'extinction (fusoirs) puis blutée grâce à des meules, tamis et broyeurs actionnés d'abord à bras d'homme puis par des machines à vapeur et enfin à l'électricité.

Ainsi la chaux vive était suffisamment éteinte et stabilisée pour être ensachée dans des sacs en chanvre de 50 kilos. De la sorte étaient facilitée la livraison et éliminés les risques d'incendie au cours du transport. Malgré tout la chaux restait tiède et nombreux encore à Romagnat se souviennent de la douce chaleur des sacs qui seront en papier à partir des années trente. Mais jusque-là combien de sacs Saint-Frère à repriser à domicile
seront passés poussiéreux entre les mains de Mesdames Renard
et Chauvidon avant que la charge ne soit assurée par Anaïs Roux dans la toute nouvelle sacherie construite ainsi que l'atelier à côté de l'extension du moulin réalisé par Eugène Lebre dans les années trente du siècle dernier. Une machine à battre les sacs et une grosse machine à coudre facilitaient ici la tâche d'Anaïs mère de famille et veuve de guerre ayant trouvé là un emploi. Elle était la fille de Girard qui avant elle avait été en ces lieux conducteur d'âne ! Il faut en effet savoir que "l'âze" ici fut roi ! Il y en eut plus d'une vingtaine à la fois, chaperonnés par "François des ânes" qui les menait dormir après une journée bien remplie rue du Nord alors que quelques-uns seulement restaient dans l'écurie des fours. Leur journée la plupart allaient la passer à user la pointe de leurs oreilles à la voûte si basse - de fait à peine leur hauteur- du réseau des galeries où les mineurs avec leurs pics arrachaient aux tréfonds de Champs Blanquet "la pierre de chaux" que dans de petits tombereaux les ânes ramenaient à l'extérieur. Ces carrières à ciel fermé évitaient les bancs de calcaire dur que n'auraient pas réussi à cuire les chaufours et que l'on prenait quelquefois comme pierre à bâtir quand elles étaient à flanc de terre. Ces galeries couraient donc dans les veines de chaux tendre - inclinées de l'extérieur vers le cœur du plateau elles collectaient ainsi l'eau d'infiltration qui finissait par les inonder - s'organisant en un réseau le plus régulier et orthogonal possible, laissant en place par sécurité des piliers de volume égal à celui de la pierre prélevée de sorte qu'à chaque étage d'excavation les piliers soient superposés dans le prolongement les uns des autres. Là chaque mois, chaque quinzaine peut-être, (il fallait bien régler les commerçants !) le géomètre, Jean Cohendy qui fut aussi secrétaire de mairie jusqu'en 1933 à l'âge de 81 ans, venait mesurer la longueur de l'avancée qui rapportée à la section moyenne du boyau permettait de calculer le volume de pierre arrachée pendant cette durée et ainsi d'établir la paie. Ces âniers furent-ils à une époque "parsounnier", se louant à frérèche associés à deux avec un âne de sorte qu'ainsi appariés l'un puisse être au pic alors que l'autre conduisait l'âne revenu seul du fond de la galerie, jusqu'au gueulard où ils alimentaient le four de leur cargaison ? C'était ailleurs une manière de travailler pour les travaux des champs et dans les exploitations de pierre à chaux mais plus généralement dans les mines pour des raisons d'entraide et de sécurité donc bien sûr de rendement alors pourquoi pas ici ? A d'autres moments, c'était des mulets ou des chevaux qui assuraient le transport de la pierre jusqu'au four. Aussi en a-t-il fallu du charronnage pour tous ces tombereaux, chars, brouettes et peut-être tonneaux pour contenir la chaux vive. Le père Lassalas "L'Charron" venu de Beauloup, commune de Saint Ours les Roches, s'installer à Romagnat n'a pas dû manquer de travail pour "les fours" pas plus que le forgeron qui devait ouvrager et entretenir les fers, les pics, les crocs, les fourches, les masses, les massettes et que dire de l'ouvrage du cellier ?
Les fours à chaux de Champ Blanquet se présentent en deux batteries étagées au plus fort de la pente. Il est difficile d'établir une chronologie rigoureuse car ces appareils furent souvent abandonnés et détruits alors que de nouveaux étaient construits. La batterie du bas n'est sans doute pas la plus ancienne, mais, toutefois personne de vivant ne l'a jamais vue en activité, personne ou presque ne sait même que ce sont des fours. On datera un jour les cendres de leur ventre quand aura été éveillé l'intérêt pour cette part d'histoire. La partie la plus à l'écart de l'alignement du haut est aussi ignorée de tous. Il y a là dans un talus artificiel retenu par un mur, à côté du chemin au moins un four qui devait se remplir et se vider par le haut alors que le foyer était au bas du mur alimenté en bois. C'est la forme et la position atypique du parcellaire, la rupture artificielle de la pente pour un replat tenu par la maçonnerie, l'interposistion aberrante de cette lanière de terre perpendiculaire à la pente entre le chemin et une grande parcelle d'un seul tenant qui m'ont fait m'interroger pour en déduire qu'il y avait là des fours et que ces fours étaient ceux des Ravel puisque la grande parcelle leur appartient encore et que l'on sait de mémoire d'arrières petits-enfants que Jean Ravel (né en 1832) fut le dernier chaufournier de cette lignée, son fils très pris par le vignoble mais aussi présentant un problème de hanche ayant dû y renoncer.
La pierre calcaire "grosses comme la tête d'une homme" une fois extraite était transportée dans des tombereaux - puis plus tard par des wagonnets roulant sur des rails "decoville" - tirés par des chevaux, des mulets ou des "bourricots" auxquels se substitua un locotracteur jusqu'à la plate-forme des gueulards, où les pierres étaient cassées à la masse. Là les chaufourniers chargeaient (enfournaient) les fours de bois puis plus tard de charbon (200kg/tonne de pierre à chaux) et de pierre en couches successives. Après la mise à feu de la première charge sur une meule de rondins de sarments de vigne couronnée par une première couche de charbon et une première couche de pierre on confournait en continu. Puis par les ébraisoirs ouvrant à la base de chaque four cette chaux vive en roche était défournée à bras par les fourneliers, maniant le croc.
Ces fours à cuisson continue à courtes flammes s'arrêtaient quelques semaines par an en fonction de la demande ou de leur besoin d'être rhabillés.
Dans les années 1910 non pas par difficulté, mais parce que l'activité s'était industrialisée, il ne devait plus rester à Champ Blanquet et à Romagnat donc que deux chaufourniers. Rouchon qui était aussi maçon et Baptiste Cournol dit "Baptiste le Chaunier". Comme on l'a vu par ailleurs chacun avait son moulin, mais l'un et l'autre tiraient et cuisaient "la pierre" là haut dans les galeries des ânes et les fours attenants. Puis vint la guerre de 14/18. L'activité se calma sans doute considérablement et considérablement les bras manquèrent. Baptiste le Chaunier partit à la guerre, fut blessé très tôt, soigné à Lyon et promis à une longue convalescence. Femmes et commis durent s'atteler à une tâche qui même si elle avait diminué demeurait rude. Rouchon aussi était en difficulté. On ne construisit guère durant cette période et l'on entendait déjà parler du ciment ! ... Les uns et les autres durent cesser l'exploitation en galerie et reprendre la carrière (l'excavation la plus en haut) à ciel ouvert "trop riche" en terre pour faire une bonne chaux. Ceci ne facilita pas cela. Rouchon arrêtera peu après. Il vendra à Baptiste Cournol ses possessions et celui-ci continuera à louer au bureau d'aide sociale le moulin d'en bas dit "l'usine à Rouchon" pour en faire une remise et peut-être récupérer des éléments de machine qui auraient dès lors bluté leurs derniers sacs en cet endroit. C'est que Baptiste Cournol est revenu plus tôt que prévu eu égard à la gravité de sa blessure. Sous la pression de son ami Bergougnan manufacturier à Clermont dans le domaine du caoutchouc et plus particulièrement de la bande de roulement qui sert à bander les roues des véhicules automobiles et aussi de tapis roulants dans les carrières. Ses usines sont alors à agrandir. Il a besoin de chaux (Michelin se servira longtemps chez Marinier à Joze). A quelle date exactement ceci eut-il lieu ? Est-ce que pour hâter la fin de la guerre que l'armée à besoin d'équiper des véhicules, ou la guerre venant de se terminer l'industrie reprend, la construction redémarre, les carrières ont besoin de s'équiper ? Commence donc le dernier stade de l'industrialisation de la chaux en Auvergne. Baptiste le chaunier peut-être de santé fragile, mais sûrement affaibli par sa blessure va "se chercher" un associé. Garry le premier ne va pas faire "long feu", alors il se rapproche de son ami Eugène Lebre qui a quitté la boulangerie romagnatoise en 1911 pour aller exploiter un lavoir à Paris et qui souhaite alors revenir à Romagnat. Eugène Lebre va "apporter" dans l'affaire le parc du Puy de Gergovia devenu Puy des fours à chaux qu'il a acheté à la famille Astet6. A partir de 1924 très vite les deux amis vont "faire la paire". De nouvelles galeries boisées de plus grande taille seront ouvertes sous la conduite de Gabriel Durin ingénieur qui vient des mines d'or de Vendes7. Un concasseur est intégré à la chaîne de fabrication, l'unité de blutage est agrandie avec la mise en place d'un broyeur horizontal à boulets (tube finisseur) l'extension des locaux pour l'ensachage, la création d'un atelier, d'une sacherie et d'un bureau. Le premier camion, un Saurer flambant neuf fait son apparition aux fours (1927) en provenance de Saint-Étienne. Deux grands fours sont construits par le maçon Ballage du Fouillassoux de Lavergne près de Cistèrnes la Forêt. Le deuxième sera terminé en 1934, année marquée aussi par le mariage de Marie-Jo Mourlevat et André Guinard ! Les fours à chaux Cournol Lebre disposent désormais du premier téléphone de Romagnat le n° 1 (dont la trace demeure dans le 04 73 62 66 01) et une vigoureuse action commerciale est menée : la chaux hydraulique de Romagnat est présente chez tous les marchands de matériaux de Clermont et contribue à la construction dans tout le nord et l'ouest du Puy de Dôme. Il reste à cette époque six installations industrielles de chaux dans le département : Marignier à Joze, Boulard à Aubière et Gergovie, Persignat à Sainte-Marguerite, Valaude à Limons et Sabatier à Orsonnette, Cournol Lebre à Romagnat.
Baptiste est mort en 1928. Eugène va disparaître 11 ans après, alors que son fils Roger Lebre vient d'entamer la formation qui le verra en 1947 devenir ingénieur de l'école nationale des mines d'Alès. Entre temps une autre guerre sera passée et les femmes durant cette période auront dû reprendre ce collier. Françoise Lebre, née Cournol de "Chez le Bregnat" - désignée jusqu'alors pour faire le "dîner" à toute heure - et sa fille Blanche, aidées par Monsieur Persignat, assureront l'intérim pour que vive l'entreprise devenue en 1941 la société Vve Lebre et Compagnie, qui après guerre participera à l'effort de reconstruction national, la chaux étant expédiée en Normandie .
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Photos suivantes : L' empreinte de Roger Lébre, un projet industriel, grandes galeries, grand four, grand fusoir : une chaine de production cohérente .



Roger Lebre de retour mettra sa compétence et son énergie à moderniser les fours àchaux. L'extraction mécanisée (chargeur, bulldozer, tracteur, perforateur, explosifs ...) se fera dans d' immenses galeries. Dans les années 50 sera construit par l'entreprise Ribaud le grand four àtourelle qui domine le site. Un autre concasseur après cuisson sera installé. A l'échelle des nouvelles galeries et du nouveau four sera construit un nouveau fusoir métallique tandis que l'amélioration du produit fini sera un souci constant : apport de laitier en provenance de ... et de gypse venant de ..., contrôles qualité réguliers (résistance mécanique, composition chimique, durée de prise ...). Pour résister l'activité se diversifie, dépôt d'explosifs et production de champignons de couche dits de Paris dans les galeries, utilisation des propriétés mécaniques (fines) de la chaux pour catalyser la fabrication de l'enrobé qui servira à la réfection des routes ! ... Mais les hivers sont longs (ah ! les intempéries dans le bâtiment ...). Le combat est rude et inégal car les grands cimentiers français qui étendent leur règne sur le monde s'acharnent en France à racheter les derniers
fours à chaux indépendants pour éliminer une concurrence dérisoire. La chaux va tomber en désuétude et les fours de Romagnat fermeront en 1970, le site étant dès lors occupé par un ferrailleur.
Curieusement, il y a à peine plus d'une trentaine d'années la chaux n'avait plus le droit de cité, alors qu'aujourd'hui elle a regagné ses lettres de noblesse et qu'aucune réhabilitation et réalisation de qualité ne peut être envisagée sans elle autant pour ses propriétés mécaniques et chimiques que pour sa charge patrimoniale et son potentiel plastiqueet esthétique.

Château de l'industrie, les fours à chaux de Romagnat ne sontqu'assoupis sur les flancs de Gergovie, qui depuis les temps que l'on sait portent l'esprit de résistance. Ils témoignent d'une industrie pénible mais indispensable et la chaîne de fabrication et le gros-œuvre ne sont que très partiellement ruinés: galerie, four, fusoir, blutage. Pour peu ilsreprendraient du service ! Les observateurs attentifs, et forcément un peu amoureux, ne manquent pas de voir qu'il se livre là, tout en douceur et depuis pas mal de temps, une réhabilitation du site. Nombreux sont ceux à savoir maintenant que les fours à chaux vont retrouver, dans l'esprit des friches culturelles, une activité de production, dans le domaine artistique, ce dont le chantier du sculpteur Yves Guérin est depuis plus de 10 ans la marque.


A travers ce projet, qui devrait permettre d'échapper à l'iconoclaste fièvre spéculative, les fours deviendront lieu de mémoire de tous ceux qui n'ont jamais ménagé leur peine pour en arriver là. Le temps a malheureusement plongé dans l'oubli bien des noms. Aussi, outre ceux déjà cités, conservons précieusement celui des Blancheton, Benoit le père et ses trois fils, Louis, Jules et ... qui venaient chaque jour de Jussat pour travailler là. Pensons à ...... Perez, qui est venu ici juste après le conflit de 14, pour échapper à la précarité espagnole et répondre au
besoin de main-œuvre consécutif à la grande guerre. Après lui bien des Espagnols suivront le même itinéraire et notamment les exclus politiques de la guerre civile. D'autres, Italiens, Portugais, Marocains, se trouvant dans les mêmes situations, vinrent travailler avec les Romagnatois de vieille souche ou de fraîche date et vivre au quotidien en bonne entente avec eux.
Célébrons donc enfin leur mérite, faisons défiler les noms qui nous restent, laissons infuser dans notre souvenir ces présences, qui avec tant d'autres, pavent l'immémorial grand chemin de la peine et du travail des hommes : Baret, Martinez, Gazola, Cagniart, Gautier, Guerrero, Murlà, Lopez, Rastero, Rohlion, Lardy, Sierra, Bordel, Meklouf, Roux, Girard, Darnet, Perez-Luca, Blanco, Gomez, Rodriguez,Bordel, Tortosa, ...
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Derniéres photos :Installation " danse macabre " Yves Guerin , sur le plateau de Gergovie en 2006-2007 - "bivouac" de Genérik-vapeur dont le bustrot de " Taxi" assure leur présence sur le site des Fours et veille sur notre amitié, celle aussi partagée avec Gilles Perez du Chemin Fais'art de Chapdes- Beaufort dont les fours pourraient tirer quelques "enseignement " , sait-on que Gilles est le petit fils du Père Perez qui fut le premier espagnol a travailler aux fours durant les années 20 et durablement il veillera sur la cuisson de la pierre à chaux…
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1 février 2008

L'Amiral, rend visite aux "fréres de la côte"…




Les "frères de la côte", en référence à la flibuste, c'est ainsi que j'appelle notre petite communauté des Fours à chaux qui a tant contribué à faire évoluer le visage du lieu, un visage que désormais les Romagnatois regardent au fond des yeux d'autres ont écrit il y a peu : au fond du cœur !
Il y a Yves qui travaille les rails de chemin de fer avant de les remettre en voyage, Roland qui dégrossit là, ses séquoÏa et ses cédres pour faire des sculptures qui feront le tour du monde, Georges qui fait les jardins pour des légumes qui feront le tour de nos tables, Jean-Pierre "le maître des profondeurs" ici les galeries ailleurs les caves de Clermont par exemple, Guy qui bucheronne en chef, Philippe qui remodèle les formes, Jacqueline et Juan, Laurette, Jean, Anne… qui touchent à tout et moi qui donne l'air de toucher à rien… et puis tant et tant toujours prêt à donner un coup demain ou à se produire ici !… un lieu ouvert, qui sans être chapeauté par un "machin", rassemble comme si ça allait de soit, artistes et "gens de bonnes volonté".
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Photos 1,2,3 : Roland Cognet Sculpteur / Photos 7,8,9 : Guerin , Couturié, Cie Latitud's
Photos 4,5,6 : Sainte-Catherine : Balade-Lecture-Plantations


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Et puis il y a aussi Serge et Dominique qui vivent là, à demeure depuis 40 ans, gardiens de cette portion de rue promise à un bel avenir si le Paris-Dakar venait à se replier sur l'hexagone, et qui trouverait là un parcours idéal pour une spéciale ou que le Paris-Roubaix en manque de pavés se décentralise une fois ici : les ornières pareilles, plus la côte : il faudrait que la classique nordiste se dote d'un grand prix de la Montagne ! Et même si IciMaire avance si souvent les valeurs du sport, je ne pensais pas qu'il était si avancé dans la refléxion concernant la venue d'un événement sportif majeur à Romagnat, Chapeau!… et dire que certains voudraient faire de ce lieu, un lieu culturel, faut pas déconner ! Dés qu'il parleront de culture désormais je sors la boite à gifle, quand je pense qu'ils auraient pu nous balancer une salle de spectacle à la place d'une salle polyvalente de sport "qui sert à tout qui sert à ren" comme dit l'ami Yannick Jaulin. À cette idée, on a la chair de Poule !

Bref, L'amiral la perruche, avec sa volière et ses escrimeurs vient dimanche en visite aux Fours, je l'avais déjà annoncé, là je précise la date. Pour ceux d'entre eux qui n'y seraient jamais venu, c'est simple donc : au bout d'une rue, y'a une grille d'égout qui coupe la chaussée et juste après, tout juste contre : la piste avec ses ornières qui débute, le no man's land délibéré en quelque sorte (c'est comme ça qu'on dit de quelque chose qui a été sciemment choisi, en l'occurrence ici de laisser en l'état, depuis un demi-siècle : un ostracisme manifeste!) une forme d'apartheid territorial, le Dakar quoi!… ambiance Bagdad café !
Le type qui habite là depuis 40 piges l'a pas dû coûter cher à la collectivité!… et tous ceux qui doivent rebrousser chemin ici ( Rien semble n'avoir été prévu dans ce quartier pour se retourner… que deviendrait l'art de l'enclavement alors !), les poubelles, le facteur, les livreurs, les artisans, les gens de la rue, ceux qui plus bas vont au centre social et qui aux heures de pointe ne peuvent même pas faire demi-tour, ceux qui se paument, parce que rien n'indique que c'est une impasse et bien tout ce petit monde en tournant creuse un peu plus le cratère… défonçent un peu leurs bagnoles… On marque des points pour le Dakar !
N'importe qui peut faire ce constat sur place.
En attendant L'Amiral et sa bande vont venir ! Jacques est un type nature, ça devrait lui plaire, et ceux que je connais de sa suite ne sont pas Bling-Bling pour deux sous alors ? Alors, je souhaite qu'au delà de ce qu'ils verront et de ce qu'ils entendront ça va les intéresser pour l'irremplaçable pour le marqueur d'identité que les fours représentent et très singulier potentiel artistique et culturel qui est déjà à l'œuvre ici !
Quelques conseils pour ce "voyage" en dehors des trucs habituels, fringues, godasses, plutôt un petit viatique :
*Relire mon billet "heureux ceux qui ont soif de voir et de savoir", c'est une bonne préparation et en plus les fans de l'Amiral peuvent éditer sa petite caricature et s'en faire un badge… d'autres l'ont fait avec Cap'tain …
*Relire le billet "La marche des arbres… invention d'un paysage"… L'essentiel d'un projet y est… La balade ce seront des travaux pratiques !
* Lire le billet que je vais éditer à la suite de celui là "Des fours à chaux à Romagnat" pour la partie plus historique.
* Emmener avec eux Serge et Corinne s'il les croisent, parce que ceux-ci pensent - ignorant qu'un bon millier de gens sont déjà allés dans le "plus intime des fours à chaux" - que ça ne se visite qu'en période électorale!!… Et dire au plus grand nombre que la visite c'est quand ils veulent il suffit de m'appeler, je suis dans l'annuaire et mon mail doit bien traîner quelque part et puis… Il y a toujours moyen de se nommer et dire sa demande en commentaire sur ce blog !

Et blague à part, je ne saurais trop conseiller d'aller sur le site de Cap'tain Farret pour consulter l'article qu'ils ont fait paraitre à la suite de leur visite sous le nom de "Romagnat au fond des Yeux "…c'est une excellente mise en bouche !

Pour badge exemple ci-dessous :

Duraille, duraille le durable!


CE BILLET DONNE LA REPONSE A L'ENIGME POSÉE DANS LE BILLET:

"Développement durable, ici une tranchée sépare les mots et les actes ! "


Il en va pour les travaux de voirie comme pour la guerre de tranchées ou autre : il est impératif… de communiquer sous peine de mutineries ! Et comme c'est pour la bonne cause, en l'occurrence la cause électorale, il n'y a vraiment aucun mal à se mettre en scène !

Ainsi cette photo parue dans "la Montagne" le 24 Décembre 2007 : on est sensé visiter un chantier d'assainissement! Peut-être est ce avant ou après l'explosion d'une conduite (plûtot avant, nos gens semblant propres sur eux…) en tout cas pas un voisin, pas un passant, pas un chat ni un chien, pas un ouvrier, à peine un petit engin de terrassement au repos et surtout pas même une tranchée ouverte : on a faillit arriver après la bataille !… A moins que, si ç'en étaient les mains dans les poches, Ici-Maire et son joint-ventur sont peut-être eux-même venus mettre la main à la pâte un week-end, afin d'écourter les travaux, et mettre ainsi du baume au cœur des riverains absents et comme qui dirait : du cœur à l'ouvrage?

Ah! Le cœur, ils n'en manquent pas ? Il n'est que de lire l'article qui suit pour penser avec eux, à toutes ces vies sauvées par le simple fait de remplacer les conduites en plomb par du PVC, ça doit bien communiquer ce truc là ! Mais alors si le saturnisme alimentaire se contractait de cette manière-là et que ça se sait depuis longtemps, qui, jusqu'à la veille de ce changement était responsable et ce depuis un certain temps ? S'il y avait un risque réel n'aurait-on pas bouclé le quartier ? N' aurait-t-on pas évacué les populations voire ne les aurait-on pas alimentée avec des citernes ou de l'eau en bouteille alors qu'ils auraient été encouragés à se laver avec de l'eau de pluie !… Le sachant et ne bougeant pas, on se dit : vont pas nous refaire tout de même le coup de l'amiante ou du sang contaminé quand même ! Comme aurait dit Coluche :"Y voudrait qu'on soit intelligent, mais y nous prennent pour des cons, mais comment qu'y faut qu'on fait ? ".

Il ne faut bien sûr pas s'affoler on aura tous compris qu'en cette période ça peut pas faire de mal de faire vibrer la corde "verte" et un tantinet précautionneuse et sécuritaire, ça rassure… mais le saturnisme – sauf dans des conditions très particuliéres- ne se contracte pas de cette manière là !… et puis pour passer tous les jours dans cette rue pendant des semaines, à enjamber les tranchées, sauf exception peut-être en partie haute qui m'aurait échappée (impasse la groseille ), je n'ai pas vu un seul morceau de plomb !…

Il est évident que c'est bien malgré tout d'avoir viré le plomb mais ce que j'ai vu par contre c'est plus moche, d'ailleurs je l'ai pris en photo pour pouvoir vous le montrer, car ça vaut mieux qu'un long discours ! Que voit-on ? Et bien qu' alors qu'on est ici en amont du réseau, en 2007 à Romagnat, on ne passe pas au cours d'une rénovation les égouts en séparatif : eaux pluviales et eaux usées dans deux tuyaux différents!…Là il n'y a qu'un seul tuyau : Regardez et vous verrez !

Alors, ces grandes envolées, ces grandes déclarations pendant les réunions du PLU, très informées semblaient-il alors, sur le développement durable ce n'étaient que des effets de tribune ? Mais dans les faits c'est la main dans le sac qu'on est pris, flagrant délit suffisant pour conduire au : tribunal des flagrants délires… à suivre ! Rien parait-il ne pouvait se faire autrement : pensez-vous que ça va nous rattraper ?

Alors que l'on aura emmerdé les riverains pendant des mois et qu'ils ont en gros fermé leur gueule (faut dire que les ouvriers étaient très sympa) il faudra recommencer dans quelques années quand la réglementation sera devenu draconnienne ! Est-ce de la gestion rationnelle que de profiter de petites insuffisances réglementaires pour passer comme une entreprise privée qui tirerait sur les fournitures ? C'est qui, qui à nouveau subira les mêmes nuisances, les mêmes génes ? C'est qui qui paye et qui payera à nouveau dans quelques années quand il faudra se mettre aux normes ? Anticiper serait-il un principe de mauvaise gestion pour Jean Lafable ?…

On ne va quand même pas s'emmerder avec des eaux usées alors que jusqu'à hier encore (et va savoir si ?…) on mettait les sources elles-mêmes à l'égout et puis sérieusement une fois les fouilles refermées, tout ça devient une affaire d'archéologue ! Ni vu, ni connu !…comme le Papé et Hugonin aprés qu'is aient bouché la source du Jean de Florette, ni vu, ni connu Petit ! Passé, sans rien voir !

Continuez avé l'accen : avé leur développement durable il serait sage d'attendre je crois pour le début, et après raisonnable aussi de ne plus y penser peut-être !… et là petit rire… et pastis !

Concernant l'urgence à communiquer, à l'époque ou j'avais commencé ce billet, je m'étais je crois amusé du grand fouillis (fouille, fouilli !) de couverture (c'est qu'on en faisait des choses !) du "Romagnat en bref" paru à cette période. Ah! c'est qu'il fallait aller vite, prendre de l'avance… Aujourd'hui je les crois un peu rattrapés …dépassés tu crois ?… Ils semblerait pourtant qu'ils s'apprètent à faire passer dans la presse un article sur la fin des travaux… L'autre jour ils étaient tous dans cette rue, avé les appareils de photo, désormais ils sont inséparables : ceux qui s'aimaient plus, comme ceux qui n'en voulaient plus!… C'est quand qu'on appelle les Archéologues ?… Pour qu'ils fouillent des assainissements à l'ancienne (ça se visite ça ?) comme on les faisait il y a 20 ans… Il y avait dans les fouilles du PVC qui avait à peu prés cet âge !!!

Partis comme ils étaient partis pour la com. je m'étais dit alors qu'ils allaient nous refaire : "'J' suis partout !"