Aurais-je dû préférer titrer : " l'été meurtrier" ? Vous apprécierez après avoir lu ce petit commentaire qui fait suite à une rumeur, seulement une rumeur, d'où ma prudence…
En parcourant Artaud il y a quelques temps - mais y a-t-il d'autres manières de le lire tellement la matière est dense ! - retrouvée cette phrase, déjà connue, mais qui à ce moment là résonna en moi d'une manière particulière : " aussi loin que je plonge dans le souvenir de moi, mes muscles, mes nerfs, mon sang sont un calvaire, mon squelette un billot, un étal, un échafaud …" . Relisant ceci en effet, c'est à François Farret qu'elle me renvoyait et de me demander qu'est ce qui de lui, personnellement de lui, était en jeu à cet endroit précis pour qu'il témoigne et continue à témoigner d'un acharnement si stupide à l' égard de ce calvaire sans que je puisse m'empêcher à la manière d' Artaud de me poser cette question : quel calvaire Farret avait-il pû " vivre " ici-même, allée André Guinard, qu'est ce qui aurait pu le crucifier ici de la sorte, quelle souffrance s' exprime ainsi au point que, même si on le sait désormais revenchard, en retour il est capable d'en infliger autant à tant d'autres ? Toutes ces questions bien sûr sont les siennes et les réponses lui appartiennent , on jugera malgré tout à son attitude future s'il a trouvé les bonnes ! représentait-t-il
Imaginant cette souffrance j'étais prêt à oublier et puis me parvient aujourd'hui cette rumeur comme quoi à l'initiative d'une élue- et d'un ou deux comparses riverains dont on devine ici la figure- qui se serait découverte soudainement du " coin ", un repas du quartier du calvaire aurait lieu pour justement en parler et imaginer un lieu où le déplacer alors que l'on voulait nous faire acroire jusqu'ici que tout ceci était réglé : l'accord de Pierre, Paul et Jacques, le bonheur de l'artiste, les devis de l'entreprise, le lieu choisi, l'ancienne décharge de Romagnat… et tutti quanti .
Ceci bien sûr ne tarit pas ma question suite à la lecture d'Antonin, mieux même sans doute, ne fait que la préciser .
Nous étions bien sûr quelques uns à savoir , que leur attitude n'était qu'une illusion, qu'il n'en était rien, que les uns et les autres, Archevêque, curé et paroissiens en tête avaient été instrumentalisés, car l'avis qui leur fût demandé ne fait en rien partie de la procédure, témoignant une fois de plus s'il en était besoin d'une totale insuffisance, assise sur une totale suffisance … "faut bien qu'ils apprennent" disent certains : vous croyez ça vraiment mais alors d'où leur vient une telle arrogance ?
Et alors si tout bonnement, alors qu'ils sont dans une impasse la manœuvre ne consistait qu'à la manière très " participative " et " républicaine " - on sous entend " bananière", ça va de soit ! - à faire plébisciter une décision qui a du mal à passer y compris dans une partie de la majorité municipale au point que certaines démissions sont mises dans la balance ?
Je pars demain quelques jours et, sans retirer bien sûr un mot de ce qui précède, je préfère conclure - très provisoirement- sur quelques notes d'humour- vache ( à voir l'en tête du papier à lettre de Chauchard ) à savoir :
1/ Que s'ils rencontrent des difficultés à dresser le liste des personnes intéressées pour festoyer , nous tenons bien volontiers à leur disposition le fichier - de plus de trois cent noms - de la pétition que nous avions fait circuler .
2/Que l'idée d'un repas attaché au calvaire est une idée à succès, un grand classique même ! D'ailleurs s'il le fallait on pourrait le nommer la Cène et au cours des Agapes le Maire pourrait laver les pieds à ses hôtes, car n'en doutons pas le repas serait offert par " La Mairie ", c'est la manière dont elle "fait" habituellement ses relations publiques, donnant cette impression d'éternelle campagne électorale dont beaucoup commencent à se lasser ! Si la chose ne devait pas se faire on tenterait de le mettre sur le fait que le lavement n'est plus en odeur de médecine, mais la plupart retiendraient surtout que le Maire manqua ce jour là, comme tous les autres, de l'humilité nécessaire à vivre en bonne entente avec autrui, alors ne parlons pas de sainteté même s'il est question ici d'odeur … et ne sous-estimons pas le Maire, il sait peut-être aussi que cette histoire s'est assez mal finie… pour un temps du moins, en commençant sur la croix !
3/ Enfin dernière recommandation- à moins que cette cène ne soit réservée qu'à la Sainte Famille qui fait la claque aux conseils participatifs et autres grands messes de " l'appareil " - qu'ils n'oublient surtout pas d'inviter Jean Chauchard, le sculpteur de la croix du calvaire , il devrait se faire un plaisir d'en être…et si sa" timidité" devait le gèner je l'accompagnerais s'il le faut… et puis ne suis-je pas rue des Fours à Chaux voisin de l' Auche du calvaire ! Je joins à ce billet, le dernier courrier de Chauchard à François Farret, je ne l'ai bien sûr lu que par-dessus son épaule, mais il me semble qu'il y est question de mépris ou quelque chose d'avoisinant … quelle ingratitude vraiment, alors que la municipalité fait tant d'effort pour la promotion des Arts plastiques * à en juger par le reloockage de la sortie sud de Romagnat où ont été recyclés de vieux pots de fleurs de la Mairie rendus obsolétes depuis que le lieu est devenu sanctuaire du centralisme bureaucratique et alors qu'à chaque carrefour fleurissent les banières de ce nouveau culte comme les croix en d'autres temps ! …c'est qu'attention dorénavant il y a ici un service culturel avec un directeur, mazette : on a les clercs qu'on peut…et la lumière n'est pas forcément à tous les étages !
Allez : prenez et mangez en tous et toutes … car si cette occurence devait se présenter vous avez compris que c'étaient de couleuvre dont je parlais ! Permettons-nous malgré tout sur la foi du ridicule advenu, encore plus que sur celle d'une rumeur, de penser que voilà une idée qui se trouve dorénavant l'herbe sous le pied coupée et certes " la scène eut pue être délectable " mais…Brassens en sera cette fois pour ses frais à cause de cet autre gorille dont on retiendra je l'espère qu'il fut Brave-le-gaillard !…
Quoi qu'il en soit, gardez malgré tout une petite faim pour Patat' aux Fours ce grand repas à partager " Là-haut " où les pommes de terre seraient mises à toutes les sauces des différentes provenances romagnatoises, histoire d'en dire encore plus long à propos de notre identité plurielle… en attendant chaud devant !
Histoire d'en rire encore : Alors qu'il y a peu c'était pas de quartier pour le calvaire on va inventer pour la circonstance un quartier du calvaire, mais si les habitants du quartier plébiscitent sa disparition qu'en fera-t-on après d'un quartier du calvaire ? On dira pardi que ce n'est plus qu'un pâté de maison : c'est ce qu'il advient d'un quartier après qu'il eut dit ce que le maître souhaitait entendre et dès lors ce n'est " pas un pâté qui va dire et décider…etc…( Dixit le maire sur le blog de la Prugne !
Note qu'avec la déconvenue qu'ils ont eu à subir avec la fête de la rue , on pourrait comprendre que la municipalité ait l'envie d'avoir sa fête de la rue à elle toute seule où on mangerait ce qu'elle veut qu'on mange et à qui on pourrait donner les subventions qu'on veut et que les autres veulent pas, et après le repas on pourrait faire des discours et même avant si on voulait…mais merde alors à la fin !
Tu te souviens des méthodes totalitaires : une poignée d'Afgans, de hongrois ou de tchéques appelle le grand frère soviétique à venir à son secours et ils viennent ! Note bien que c'étaient pareil en Autriche avec les allemands des sudètes ou les minorités qui vivaient en Pologne et le cousin Alfred…on pourrait faire pareil avec les habitants " éclairés " de la rue de La Treille appelant les frangins du château à venir les libérer de l'obscurantisme ? Notez que c'est pas pour ça que j'approuve ceux qui commencent à appeler " le Missionnaire " du nom du Maréchal ! Y a d'autres exemples plus pertinents …l'inculture gagne du terrain !!!
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* Alors qu'on drague Yves Guerin pour qu'il égare quelques sculptures bien en vue dans les rues de Romagnat- pensant ainsi faire un peu beaumontois - et alors que le lieu aurait pu paraître tout indiqué vu la proximité relative de l'atelier - mais peut-être qu' hors les Fours à Chaux aucun espace romagnatois n'est pertinent pour éxiler Guerin et le contraindre à la dèco autrement dit faire le pot de fleur ? - on lui préfére les pétunias !