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En cet automne 2025, Il y avait un an qu'avec Laurette nous ne demeurions plus à Romagnat.
Deux raisons à cela, trois peut-être. La première , c'est qu'en 2024 - année du centenaire de l'association de mon grand-pére Eugéne Lébre, de retour de Paris avec Baptiste Cournol qui était le dernier chaunier de Romagnat dans le moulin de Champ Blanquet - nous avions à confier la direction de la fondation que nous avions créée pour assurer la bonne marche du "Chantier ", le Centre national des Arts du chemin qui avait amené une nouvelle vie aux Fours à Chaux. Les résidences d'artistes avaient acquis un grand renom et confirmé que ce lieu avait vocation au travail et à la production plus qu'au divertissement et le parcours artistico- technico-environnemental ouvert au public connaissait une belle fréquentation trés respectueuse toutefois du site. Enfin l'activité forestière qui avait transformé le Bois des Fours en pôle d'excellence sylvicole en vue de la reconquête forestière des côtes de Gergovie - sous la responsabilité du centre - battait son plein. Le triple projet ainsi concrétisé des Fours à Chaux pouvait maintenant voler de ses propres ailes dans le cadre donc d'une fondation .
La seconde raison de notre départ était que, en Haute Loire, notre deuxième patrie, nous avions collaboré à la réalisation d'un lieu de répit qui pouvait soulager les parents d'adultes handicapés sans que ceux-ci soient toutefois coupés de leur famille tout en ayant la garantie qu'après… nous vivions à deux pas de cet établissement, dont la fréquentation par les familles était la base du concept… ceci était une autre histoire… Existait-il une troisième raison à notre départ, peut-être ?… Peut-être avions nous vécu trop longtemps ici, trop continuement ? Peut-être, voulions-nous nous ménager le bonheur de retouver la commune de temps en temps ?… En tous les cas c'est bien ce qui se passait ce matin là du 6 octobre 2025 quand à Opme le grand signal du peuplier, en avance sur sa saison, reprenait dans ses ors les premiers frémissements d'un matin qui venait juste après une nuit pluvieuse.
Pour que notre joie du retour soit totale, nous avions passé la nuit à Opme à l'auberge du château, c'était devenu pour nous une habitude et puis, Opme !… Ma mère ne disait-elle pas, en se signant chaque fois qu'elle passait devant le cimetière: "mes ancêtres "… alors !
Ceci étant dit cette auberge qui avait 6 ou 7 chambres d'hôtes - alors que quelques autres étaient disponibles chez l'habitant - était une véritable réussite, avec la part de chance qu'il avait fallu au départ : rencontrer un hôtelier qui avait le métier chevillé au corps et à qui avait été confié sans réserve la clef de l'établissement qui depuis fonctionnait du feu de Dieu. Excellent cuisinier possédant de surcroît la bosse du commerce et du service, il avait fait, très vite de son établissement, une bonne adresse du département un peu sur le modèle de l'hôtel-restaurant "La vigne" à Boudes, d'ailleurs leur réalisation n'était pas sans ressemblance, mais là peut-être faut-il apporter quelques précisions !
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A la suite des élections municipales de 2008 qui avaient fait se lever à Opme, nombre de bonne volonté, réparties d'ailleurs dans plusieurs listes, celles-ci, "l'affrontement" passé, s'étaient retrouvés comme dans un conseil de village informel, et avaient semble-t-il compris que pour la chose prenne corps - sans préjuger de ce qui se passerait 6 ans après- une

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A côté du Persilier, l'aubergiste, bien dans la tradition d' un accueil de qualité, n'hésitait pas, en toute liberté, à mettre en œuvre les produits bio que lui proposaient les producteurs locaux entre autre de la ferme-découverte d'Opme et ceux qui pratiquait une agriculture-jardinée (la notion s'appliqua longtemps à la forêt, mais elle avait été reprise depuis par cette nouvelle agriculture de proximité tout particulièrement en zone suburbaine) sur le terroir si bien nommé des Plantades dont il avait décidé après plusieurs ateliers d'urbanisme de laisser à sa vocation agricole, alors qu'on lui avait substitué pour les besoins de la construction le côteau mitoyen qui depuis plus d'un demi-siècle déjà avait- été délaissé par l'activité agricole. Il avait même été dit à cette occasion, à plusieurs reprises, qu'on allait pas déshabiller Pierre pour habiller Paul… et sur ce côteau on avait établi un habitat très plaisant - c'est une évidence que l'on vit mieux sur un versant qu'en fond de vallée… et tout compte fait, ici, ce nouvel habitat avait un tour qu'on pourrait qualifier de traditionnel à Romagnat, il n'est qu'à songer à Chomontel, au Montant et aux Paillards, à la rue des Noyers, aux… un habitat de pente, le plus plaisant qui soit ! Les bailleurs sociaux s'étaient fait un peu tirer l'oreille car c'étaient eux qui avaient poussé à la roue pour le choix de terrain moins accidentés - mais ceci n'était qu'apparence - et "la société" s'était montré d'accord pour absorber ce surcoût éventuel qui permettait de préserver cet équilibre, un temps menacé, de proposer de l'habitat de qualité et surtout de démontrer une véritable éthique des comportements dans le cadre du développement sortir d' une attitude paradoxale entre les intentions et les faits, d'autant plus qu'avec plus de qualité ce sont qualitativement les mêmes objectifs qui avaient été atteints .
Au cours de cette courte road-movie qui me mena le matin du 6 Octobre 2025 de Opme au Cœur de ville de Romagnat, et que j'ai donc commencé à raconter, je reviendrais sur l'aspect précédent puisque c'est précisemment là au rond-point haut du Chauffour que venant de Opme, je déboucherai par la nouvelle voie de contournement du bourg qui quittant la D… à hauteur de Courjus desservait ce nouvel habitat par ce qui avait été le chemin de Fontlhioube .
A plus …