29 novembre 2011

Ce matin dans les Média …


Découvrez la deuxième newsletter de Chemins d'étoiles. À diffuser largement. Cette newsletter est consultable sur le site de Chemins d'étoiles :
http://www.cheminsdetoiles.com/page/43473

Rencontre avec Jacques Lacarrière

Dans cette newsletter, nous avons souhaité mettre en valeur un entretien que nous avions eu avec Jacques Lacarrière à l'automne 2000, paru dans la revue Chemins d'étoiles n° 8. Il nous y explique les différents sens du mot « voyage », la différence entre les termes « randonnée », « marche » et « cheminement », et dévoile l'horizon de sa vaste pensée. « Chemin faisant » : tel pourrait être le titre de cette interview, qui définit d'ailleurs l'ensemble de son œuvre. Car Jacques Lacarrière fut non seulement un voyageur insatiable, mais surtout un grand cheminant.

>>> Lire l'interview


Commentaire de BQ suite à la lecture de l'interview


" Entre randonnée et marche la confusion est impossible en effet. Pour ma part, je n'emploie plus ce "gros mot" de randonnée sauf , très rarement, s'il peut m'éviter en écrivant une répétition. Souvenons-nous encore de Lacarriére quand dans "chemin faisant " il écrit : " je n'ai rien contre les chemins balisés quand ils vont dans le même sens que moi ! " voilà une belle manière ironique d'établir " la frontiére". Ceci étant je me situe pour ma part, plus que lui, à l'écart de la flânerie: marcher étant pour moi,comme on le dit pour une parturiante, un " travail " ce que reconnaissait d'ailleurs - en se contredisant un tantinet - maître Jacques quand il vous disait : " Cheminer n'est pas seulement se déplacer, c'est avancer en se modifiant … " , en quelque sorte se mettre au monde ! Dés lors, on imagine pas la chose sans effort : sans travail ! Il y a très longtemps chère Gaele que je souhaite vous entretenir de ça, pour au moins avoir votre avis …ça commencerait au point ou en est arrivé Alix de Saint-André - Le Pélerin mag - quand elle est "rendue à son corps", nonobstant tout le reste !

Et si le corps était le lieu de la pensée et celui de la parole , le corps simplement et seulement pris dans le grand branle- branloire aurait dit Montaigne- de la marche. L'homme pendulaire marsupial retrouvé, enfin .
Oui mon cher Jacques, foin de dolorisme, la marche est sensuelle, jouissive comme vous le dites. Quant à moi j'emploie plutôt le mot jubilatoire . Aussi je ne vous dis pas la joie qui fut la Vienne le jour ou j'ai appris qu'en espagnol il était l'équivalent de retraite pour lequel je laisse à chacun le choix du sens . Vous devinerez malgré tout sans peine celui qui a ma préférence … pas celui bien sûr de cette période sensée couronner une vie mais celui qui de chaque instant tente de faire une existence. Revenant à Alix qui prenant le chemin pensait rentrer au monastère lui voilà donc offert une retraite : croyez-vous qu'elle ait perdu au change ?
Si Jacques Lacarrière, que vous croiserez peut-être sur le chemin de vos rêves ou de votre érudition vous faisez reproche que je m'adresse à lui comme s'il était vivant , ne le détrompez pas pour moi il n'est jamais mort - d'ailleurs dans votre entretien ne le dit-il pas d'une certaines manières de ses maîtres grecs ?
A plaisir de continuer ce bref échange …