10 avril 2009

Comme un christ arrété en éboulis …


Un paquet de cigarettes écrasé sur le trottoir, trois capsules de canettes abandonnées sur le bithume, c'est ma collecte d'aujourd'hui vendredi Saint : glaneur je suis , glaneur je reste ! S'impose à moi la figure du crucifié . Foulé au pieds, trahi puis supplicié l'image aussi de ceux qui hier soir, alors qu'il n'avaient rien fait, devaient plaider leur innocence, tout en étant condamnées d'avance . Kafkaien procés de ceux qui dominaient de si haut leurs bourreaux cloués au sol, par tant d'incompétence, de morgue, de violence et de cynisme, d'hypocrisie en même temps que de servilité . Hier au soir la bêtise avait trouvé son temple et ses prêtres étaient méprisables autant que dérisoires. S'ils n'avaient infligé autant de souffrance autour d'eux.… on aurait pu les regarder comme des clowns pitoyables !




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Sur l'affiche du film à gauche, Gian Maria Volonte apparaît
au milieu d'une population mélangée comme celle du bourg de Romagnat . A droite en bas, sur la couverture du bouquin, il se tient au pied de la muraille des nouveaux immeubles, tel qu'elle pourrait apparaître vue du bas de la rue du Moulin . L'ébouli qui croule au bas de la muraille est l'image du corps social détruit dans l'état que va le laisser cette équipe de fourbes qui a partie lié avec un promoteur inconnu plutôt qu'avec les gens . Pourquoi ?