10 février 2009

Pourtant "Huis clos"… c'était le nom du film ?


…et pourtant plusieurs personnes -parmi la centaine dénombrée par les organisateurs pour l'essentiel des fidéles infiltrés sans doute de quelques moutons noirs - se sont étonnées de la totale absence de la population dans ce film ? Pourtant, ils auraient du comprendre car c'était dans le titre , mais off le maire de cette commune bretonne a dit que ça aurait nuit a la lisibilité de cette démarche d'utilité publique - ceci aussi est écrit dans la doc ci-jointe - personne n'a précisé qu'il aurait aussi rajouté: "c'est pour mieux te manger mon enfant ", même si le huis clos est un des ressorts du petit chaperon rouge, comme la porte qui grince … Ainsi sont des fois les voix de la démocratie partagée et négociée, parfois impénétrables…des voix inaudibles et des voies incertaines .
Autisme, mutisme plus personne ne sait à quels saints se vouer alors on cannonise les experts et la population est invitée aux offices !
Ceci sera l'ouverture d'un forum dont je dispose déjà de quelques éléments contradictoires …



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Ci-dessous, message expédié à François Farret suite à la réunion évoquée ci-dessus et resté sans suite à ce jour…c'est toujours comme ça , c'est un système qui hors le cadre administratif obligatoire ne répond jamais …et pourtant il ne manque pas une occasion de solliciter les questions des gens… "c'est pour mieux ne pas leur répondre" sans doute !
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De : Bernard Quinsat
Date : 4 février 2009 00:04:43 HNEC
À : François FARRET
Objet : Suite au film d'hier soir…

En voyant ce film , hier soir, j'ai mieux que jamais senti le "vent froid" du "meilleur des mondes" et en écoutant après le jeune urbaniste ( que tu appelais par son prénom ) , "pourrissant" l'architecte, j'en ai eu la confirmation dans le "monde" parfait des urbanistes on peut ( on doit même ! ) sans vergogne désigner les boucs émissaires !…les urba gagneraient à lire René Girard !!!!!

Les urbanistes ont toujours illustrés le versant noir de l'utopie, son aile totalitaire. le même film aurait pu être fait sur le Corbusier du temps où il se faisait le chantre du zonage et construisait la cîté radieuse où aujourd'hui personne ne veut plus habiter … le même film sur Nicolas Ledoux et les salines d' Arc et Senans reste à faire et tant d'autres ! C'est marrant comme le jeune urbaniste du film trouve scandaleux qu'il n'y ait qu'un seul architecte sur le projet alors qu'il n'y ait qu'un seul urbaniste lui paraît la meilleure des choses qui soit…les urbanistes sont des prédateurs en architecture comme les sociologues le furent des géographes …mais la ville et le village ne sont jamais nés que d'eux même pas d'un démiurge fut-il élu au suffrage universel ni d'un urbaniste qui le film l'exprime bien a un réel mépris pour l'élu ( qui pour l'urbaniste n'est- par le biais du suffrage universel- qu'un type comme tout le monde .dixit. )

Et puis l'urbaniste ,"le tien ", sans vergogne et bien dèmago, d'affirmer " l'urbanisme c'est un projet négocié " , peu de temps après que tu eus dit que les projets simples ( centre social/ La Prugne / les garages Michelin- Ophis ) se faisaient sans urbaniste, donc à la lumière de ce qui précéde était pas négociés…tout le monde l'a compris, tu sais !…mais tu te trompes le projet de l'Ophis par exemple peut conditionner toute la réalisation du "cœur de ville" ou la rendre totalement inopérante . ( si tu veux savoir pourquoi, pose la question? )

Tu sais les gens qui ont pensé " les Pérouses" , étaient tout à fait dans ces bonnes intentions ( mixité, commerce de proximité , immeuble à étage en haut de la pente et non pas en bas, maisons jumelées avec un effet rue etc… ) et ça a foiré !… Les gens habitent les uns à côté des autres, ils vont faire leurs courses où il y a des commerces, etc : tu en connais réellement qui s'en plaignent ? Qui a part les deux urbanistes ( gosses de riches de Bretagne) pourraient leur reprocher ? Réfléchis à ça et fais visiter …on peut même organiser un colloque ?
Quant aux bio-quartiers je sais pas si à la sortie on sera pas un peu proche des beaux quartiers ?
Ce sont pour l'essentiel les règles d'urbanisme qui empèchent d'évoluer les zones pavillonnaires vers des ensembles plus diversifiés, plus complexe…peut-être plus vivant ?

L' histoire de la bagnole, c'est désarmant , la voiture individuelle à des marges de progression considérable et elle va changer beaucoup plus vite que la mentalité des gens…et personne ne semble en tenir compte ! Vraiment trop d'idéologie dans tout ça ! c'est marrant que le couple d'urbanistes ( du film… mais plus généralement ils semblent aller par couples : ça se reproduit peut-être comme ça ! Mais les enfants deviennent-ils à leur tour urbanistes ? ) soit si souvent dans sa bagnole pour aller sur le terrain ? Je suis sûr que tu as remarqué ce détail !

En fait le seul dans ce film qui s'est soucié des gens c'était justement l'architecte quand il a dit qu'il fallait que ce qui sera construit trouve preneur , beaucoup plus que celui qui - plus généreux de prime abord -dit qu'il faudrait qu'on demande leur avis à ceux qui vont habiter là , à ceci prés que dans les pays de Liberté on ne peut pas désigner au gens là où ils vont habiter, ( le totalitarisme est pavé de bonnes intentions ) et l'on ne saura qu'après avoir réalisé l'opération, qui, va souhaiter venir y habiter. sinon ça serait assigner les gens à résidence, d'une certaine manière, alors que les seuls qui devraient y être à mon avis ce sont les urbanistes qui ont la science infuse . Vois-tu je crois qu'il y a pire que de réaliser un habitat standard , c'est de "penser " la manière de vivre des gens car là je trouve qu'on est vraiment dans le formatage .…par contre les gens qui sont déjà là est ce qu'on les écoute vraiment ?

Tu sais ou tu ne sais pas, je suis très amateur de Western et c'est le synopsis de ce film qui m'a attiré, je sentais qu'on allait rejouer "les bons les brutes et les truands" et je n'ai pas été déçu !

J'aurais sans doute bien d'autres remarques à te faire ( mon blog reprend un peu du service et j'y verserai ce courrier d'ici quelques jours, je voudrais assurer une certaine traçabilité des faits, une sorte d'histoire immédiate ) et sans doute entre autre si je revisionais ce film avec un linguiste et un analyste pour faire vraiment dire aux mots leurs intentions et sous entendus…et conséquences éventuelles !

Analyse bien qui était à cette réunion, je crois ça très édifiants quant à" la réussite" réelle d' une mèthode et les interprétations qui peuvent en être faite et les risques d'instrumentalisation .


Bien à toi François…trop éloigné pour te suivre, dommage , je sais que tu sauras souffrir que je te le dise.
On peut me trouver là où est la liberté et la démocratie émancipatrice, là où est "la personne" !

Bernard Quinsat .