Il ne me gènerait d'ailleurs pas davantage d'écrire : Au nom de Dieu, laissez nous donc mourir en paix , car fort du long compagnonnage que je mène depuis longtemps avec eux, tant le père que le fils, et pour en avoir souvent parlé, nous sommes convenus que d'ailleurs sur ce plan là, vu de Ciel il n'y avait rien à dire, la chose étant imperceptible . Pour moi qui ne suis pas pharisien, là n'est pas la question, je suis trop attaché à mes deux acolytes pour les mêler à cette affaire : d'ailleurs à ce sujet qui semble faire débat, les avez-vous faire le moindre signe ?
Je ne voudrais pas plus que faire appel à Dieu dans cette affaire- tout du moins celui qui me concerne et qui a remis depuis longtemps la création et tout particulièrement la gestion de la citê entre les mains des hommes, sans qu'il en soit exclu - avoir recours aux mots Euthanasie- dont je ne conteste pas la justesse éthymologique, mais dont je suspecte un peu les détracteurs d'en utiliser les fâcheuses consonnance- pas plus que le mot suicide tellement mal adapté à ce qui ne devrait être qu'un acte d'amour partagé à l'instigation de celui qui souffre d'une manière ou d'une autre- pas le mot paliatif non plus qui est du domaine de la santé et des soins - et qui croit pouvoir faire confiance aux autres : tout simplement …autant que faire ce peu, et le plus rarement possible même les mots Liberté et dignité. Je voulais donc donner à connaître depuis longtemps, sur ce sujet si grave, mon intime conviction, d'autant plus que, le temps passant, et même livrée au doute elle n'a pas -outre quelques modalités- variée de cap .
Umberto Ecco, nous y invite aujourd'hui, dans une adresse qui malgré le contexte est tout sauf un " j'accuse ! " . Pour ma part je suis enclin à lui faire totalement confiance tant l'homme est rompu à la pensée complexe, mais au titre des mots que je ne veux pas employer pour parler du " mourir " les mots de vérité et de sincérité, si simples de Guy Bedos dans son dernier bouquins m'ont ouvert la voie .
Dernière digréssion , toute la documentation que je rassemble depuis longtemps, je la classe sous le vocable "le mourir ", sans doute par analogie avec " le vivre ensemble" avec paradoxalement l'idée d'une durée, d'un passage, plutôt que d'un accident…Ceci étant, au vivre ensemble s'oppose le mourir seul, et cette solitude là, je crois que c'est le refuge le plus élevé de l'homme, à l'édification duquel toute sa vie ne suffit pas car arrivé à ce seuil là il n'a toujours pas la réponse totale, sans doute même qu' à certains moment enfle la question , mais elle ne peut abolir " le travail" de toute une existence . D'abord qu'est ce qui serait à abolir et qui aurait le pouvoir de le faire, ,de présider à cette abolition ? Ni sage, ni savant, ni clerc n'ont alors quelque chose à en dire, leur tour viendra, l'humanité elle aussi doit rester étrangère à cette situation car il est une humanité à laquelle ni elle ni personne n'a accés c'est l 'humanité , la seule, celle de la personne sur laquelle repose son unicité .
Voilà, il semblerait que je sois parti à l'assaut de cette cîme, un temps de rèpit toutefois va m'être nécessaire, pour installer mon camp de base !…ceci fait, de là je pourrai reprendre ma méditation .
Axel Khan : l'histoire d'un rendez- vous manqué…