9 avril 2009

L'autre manière participative

François bonjour ,

Je te réponds en annotant ton courrier, il se peut qu'assez sincèrement je pense encore pouvoir influencer un changement de votre méthode que tu ne peux que le constater vous dessert et nuit à la cohésion social …voilà ce que je souhaiterais que tu considères aussi comme procédant de mon implication dans la vie romagnatoise, plutôt que d'en faire une cause perdue .

Cordialement . Bernard Quinsat .
________________________________________________________________________
Réponse à François Farret sous forme d'annotation de son courrier qui faisait suite à une lettre que je lui avais adressé et qui se trouve à la suite .



Bonjour Bernard,

Merci de ton courrier qui témoigne, s’il en était besoin, de ton implication dans la vie romagnatoise.…merci vraiment de me le reconnaître comme tel !

Nous sommes effectivement en train de fixer les grandes lignes d'un projet qui correspondrait entre autre,- Tu sais c'est un peu l'histoire de Yannick Jaulin quand il dit et répéte, le public avec- " la salle polyvalente qui sert à tout qui sert à r'en "…dans des domaines aussi sensibles et spécifiques rien ne correspond "entre autre" : on est jamais assez pointu et un projet dans ces cas là ne doit coprrespondre qu'à lui même … qui trop embrasse mal étreint età trop vouloir mixer on ne mixe plus rien ! à ton projet de répit pour les familles. Si comme je le crois le besoin en habitat social est si massif, si urgent , si prioritaire dans ce type de lieu va au plus simple, au plus vite , au plus connu, au plus efficace !
Il s'agirait d'un lieu avec
· des appartements conçus pour des familles d'accueil de personnes dépendantes (résidents permanents) et possibilité d’accueil temporaire de nuit
· un accueil de jour pour des personnes dépendantes mais encore à domicile.
· des appartements pour étudiants et jeunes travailleurs qui en contrepartie d’aide pour leur loyer participeraient à l’accueil de jour - en ce domaine tu sais la législation est très précise et contraignante…et puis sans doute qu'il leur faudra un peu de temps pour étudier s'ils sont étudiants !…je l'ai écrit par ailleurs ça me rappelle les petits gardes rouges du Maoïsme …et la concurrence avec des métiers qualifiés,vous y avez pensé ?

Il se situerait sur le terrain de l’ancienne école privée…déjà très compliqué, très contraint !

Nous n’en sommes qu’au stade de la réflexion et de collecte de l’ensemble des démarches à faire et des partenaires avec qui travailler pour monter et financer le projet.

Il est bien évident que quand nous aurons ces bases, nous travaillerons avec le CCAS, la commission solidarité, les professionnels de la santé de Romagnat et la population…il y a des gens concernés et d'autres pas- ce ne sont pas les mêmes tout le temps - donc ce ne sont pas des individus génériques mais en quelques sorte qualifiés " par la vie " je crois vraiment que ta pédagogie y gagnerait en crédibilité et en efficacité pas tout confondre sous le mot population , ce n'est pas un bloc, ni même la juxtaposition de gens ce sont des personnes chacune unique : mais il se peut que ces deux visions et approches très différentes soit ce qui, irrémédédiablement nous sépare.
Il nous semble plus responsable de venir au devant de ces partenaires avec un dossier non pas « ficelé » mais qui soit un document de travail de base, qui permettra de progresser en vue d’améliorer le projet…il serait plus responsable - comme tu dis- de venir devant les gens- tel que j'en parle au-dessus - de la même manière, ils sont eux aussi experts de "la vie vraie" et en plus citoyen avant d'être des allocataires !…Et ils n'auront plus ce sentiment que tout est ficelé quand on le leur présente !

Nous en sommes encore à cette partie de travail préparatoire. Dès qu’il sera fini, nous organiserons l’information et le travail avec tous les partenaires cités plus haut.

Cordialement,
François

________________________________________________________________________________

Message initial de Bernard Quinsat à François Farret et Bernadette Roux adjointe .

-----Message d'origine-----
De : Bernard Quinsat [mailto:bernard.quinsat@wanadoo.fr]
Envoyé : mardi 17 mars 2009 22:38
À : François FARRET; Bernadette ROUX
Objet : Un Lieu de répit à Romagnat .


Bonjour ,

Il y a chez les familles ayant fait le choix d'accompagner au plus
près un des leurs, handicapé, une attente essentielle : celle d'un
lieu de répit .
C'est une demande assez confuse car une fois de plus la parole de ceux
qui ne sont pas directement concernés prévaut, et que la référence a
un modéle existant est toujours la méthode .
Très paradoxalement encore plus que tout le reste, le monde du
handicap avance en terre inconnue, et moins qu'ailleurs donc, les
choses sont codifiables dès lors qu'on souhaite que ce soit le
handicapé ( et la famille puisque c'est la raison de son choix ) qui,
soit au centre et le handicapé donc n'est et ne peut être la norme :
CQFD . La norme étant justement "la différence" comme je crois l'avoir
lu récemment sur le document d'information d'une association, qui
circule dans Romagnat ces temps ci .

La chose est pourtant simple ( au moins conceptuellement , mais en
pratique aussi si on se tient près du besoin ) si on ne se réfère pas
à ce qui tout de suite vient à l'esprit : des centres d'accueil et
l'idée d'urgence et d'exception qui leur est consubstancielle, alors
que le Répit sous-entend la non-urgence et la reconduction .
Pour faire simple prenons notre exemple , il peut aider à révéler des
besoins similaires chez d'autres, chez qui ils restent muets faute de
perspectives . Nous avons choisi et ce renouvelé à plusieurs reprises
de notre vie, d'accompagner au plus près Marie dans son existence, et
d'être accompagnés par elle ( quitte à nous opposer aux grandes
théories- changeantes- en cours aux différentes époques ) . Pour ce
faire - la famille et la maison restant "le " centre - nous avons
bénéficié du cadre de l'institution, comme un valide bénèficie
quotidiennement de celui de son activité ( études, travail, etc… ) et
concernant ses loisirs et "notre repos" ( dit ici : Répit ) nous avons
bénéficié du secours (aide, recours comme on préfére ) familial
( Grands parents, sœur et frère) …quant au devenir de Marie, une fois
que nous aurons disparu nous même, il n'occasionne chez nous aucun
souci, une solution se présentera pour laquelle aucune préparation ne
nous semble nécessaire pour Marie parce que la situation dans "sa
vérité " est totalement imprévisible …il n'y a pas -heureusement-
d'apprentissage à la disparition de ses proches, cette disparition
étant elle même apprentissage de notre humanité .

Pour poursuivre désormais ce mode de vie que l'on pourrait rapprocher
de l'Hospitalisation à domicile - avec tous les avantages qu'on lui
reconnaît pour les différents partis - et compte tenu que nous même
vieillissons, une substitution au soutien que ne peuvent plus nous
proposer les grands parents ( décédés ou entrés dans le grand- âge
alors que sœur et frère construisent leur propre existence ) pourrait
nous être fourni par une structure de soutien, dite de Répit, dans
laquelle Marie ( et nous à travers elle ! ) pourrait bénéficier d'une
prise en charge, certaines nuits ainsi que certains Week -end. Pour
continuer avec des comparaisons, forcément approximatives : une
hôtellerie d'appui ( dépouillée d'autres considérations ) à une
hospitalisation à domicile qui bénéficie en outre depuis quelques
temps d'une prestation quotidienne de toilette à domicile.

Compte tenu de la proximité du bourg mais aussi de la proximité du CMI
avec lequel la mutualisation de moyens rendrait ce projet possible
( et pourrait en retour contribuer à l'activité du CMI à laquelle je
sais vous portez de l'attention ), j'avais depuis un certain temps
réfléchi à une implantation - que je jugeais idéale- dans l'enclos
Vray, rue Maréchal Foch ( qu'on pourrait nommer clos Sainte- Catherine
ou simplement Catherine, du nom de la très belle croix qui le borne,
afin que je vous épargne ce que je pense de la dénomination clos
romain ! ).
Ayant appris incidemment que, très confidentiellement un "projet
simple", d'une tout autre nature -peut-être à cause d'un besoin qui
n'avait pas été exprimé ou que l'on avait pas cherché à saisir- serait
actuellement à la réflexion sur ce terrain précisément, voilà ce qui
motive ce courrier.

Je souhaite bien évidemment qu'il nourrisse votre réflexion, voire
qu'ils vous amène à réorienter votre projet . De toute façon vous
savez que, dans un contexte de "travail ", vous pouvez toujours
compter sur ma contribution .

Dans l'attente de votre réponse .

Bien à vous et merci de votre attention .

Bernard Quinsat .

PS : pas plus tard que ce soir j'apprends par une de mes clientes, à
priori bien informée car très proche de l'équipe municipale - que vous
auriez un autre projet, ailleurs, un jour, peut-être un peu dans ce
registre - le nom m'a échappé, moi et les noms ! - Alors que je
m'étonne devant elle qu'on ne soit pas au courant , elle m' a
répondue : "oui mais après. " que pouvais-je rétorquer d'autre que :
" Ah! bon alors ! "…